Aller au contenu principal

5 février 2010

1

*CultEnews Special! – Vase communicant – Scriptopolis*

par writer

Le Off

C’est l’éternel précurseur Tiers Livre de François Bon, allié à la noble demeure Scriptopolis  qui a inventé le principe des Vases communicants: le premier vendredi de chaque mois, deux blogs échangent leurs rédacteurs, leurs centres d’intérêt, leur bonne humeur (liste complète disponible sur la page du groupe Facebook des Vases).

Trop ravie, la pigiste Emma Reel a été invitée à une petite intervention, par là: Talisman. Et le chercheur Philippe Artières, historien, écrivain, bientôt célèbre pour son amour immodéré pour une certaine Thérèse de Lisieux (ouvrage à paraître aux Belles Lettres, fin 2010), rejoint un instant la joyeuse bande d’hyvres ivres, ici vendredi avec…

Se livrer

(Une Visite de Philippe Artières/Scriptopolis)

Exposition Florence Lazar / Photo: Ph.A.

Il est de profil, assis sur une chaise, il prend le volume qu’une adolescente (sa petite-fille ?) lui tend. Il examine la couverture et se met à raconter que ce livre-là fut décisif dans l’émergence d’une pensée de l’autogestion en France au début des année 70, que sa lecture a été pour lui essentielle, qu’il s’en souvient comme si c était hier. Il parle, avec un léger zozotement, sans jamais regarder la camera. Il le tend à la gamine qui le place de l’autre côté de la pièce, comme on met des livres sur le trottoir pour s’en débarrasser sans en avoir l’air. Elle ramasse un nouveau des livres posés le long du mur opposé, il le commente. On voit la couverture, on la reconnaît pour l’avoir vu chez l’un de nos amis. On connaît l’auteur mais pas ce livre-là publié chez un éditeur disparu. Il feuillette l’ouvrage, cite un passage, parle de ce qui fut écrit et de toutes ces pages passées à l’oubli. Il parle comme un fou. Dans le regard de l’adolescente lasse, on perçoit que cela fait des heures. On pensait ne faire que passer, on s’arrête, on écoute cet homme dire les livres, dire l’histoire. Ce drôle de conteur vous saisit. On a envie de pleurer. C’est la salle noire. C’est janvier, on a le nez qui coule.
C’est Confession d’un jeune militant 32’, (2008) de Florence Lazar, dans la Salle Noire, du Musée d’art Moderne de la ville de Paris, pièce de l’exposition personnelle FAIRE, c’était présenté du 6 novembre 2009 au 31 janvier 2010.

***

Philippe Artières, rattaché au CNRS et à l’EHESS, est également directeur du Centre Michel Foucault.

PS: Pour plus d’informations sur Florence Lazar, vous pouvez aussi faire un tour .

Et un baiser. Prochaine édition ordinaire: dimanche!

Lire plus de Arts, Specials
Un commentaire Poster un commentaire
  1. Fév 5 2010

    j’adore ça aussi

Laisser un commentaire

Remarque : Le HTML est autorisé. Votre adresse email ne sera jamais publiée.

S'abonner aux commentaires